Cette histoire est celle de milliers de femmes et d’enfants Polonais qui furent déportés dans les années 1940, lors de la deuxième Guerre Mondiale. C’est l’histoire de leur odyssée vers les camps réfugiés à travers l’Afrique de l’Est.      Laissé de côté dans les livres d’histoire pour des raisons politiques, on découvre le récit de ces femmes, qui tentent toujours de trouver un sens à leur enfance. "Memory Is Our Homeland" est un documentaire de 90 minutes faisant le récit de cette odyssée longtemps oubliée et du chemin parcouru pour faire ressortir les souvenirs.

C’est en 2008 que le réalisateur Jonathan Durand commença à questionner sa grand-mère à propos de son enfance comme réfugiée Polonaise       en           Afrique de l’Est. Creusant plus loin dans son enfance, il découvrit que sa grand-mère faisait partie du million de catholiques et de juifs Polonais déportés vers la Sibérie, dont une petite fraction s’échappa de l’URSS vers les camps de réfugiés en Ou     ganda, au Kenya, en Zambie, au Zimbabwe, en Afrique du Sud et en Tanzanie          . À travers ce film, un groupe de survivantes se remémore comment elles s’y sont rendues, encore jeunes filles, traversant la Sibérie, le Kazakhstan, l’Iran et l’Inde, passant près d’une décennie dans des huttes africaines.

Alternant les entrevues, les images tournées sur place, les reliques d’images de la deuxième Guerre Mondiale ainsi que les photos d’archives personnelles d’anciens réfugiés, ce film représente l’héritage fragmenté de ces femmes Polonaises, récit parfois difficile à reconstituer, retraçant sur plus de dix ans la déportation et l’exil forcé et enterré.